On avait donné rendez-vous à Gail au parc près de chez elle. À notre arrivée, elle était accroupie au bord d’un lac dans lequel elle déposait une pincée de tabac.
Gail est donc reconnaissante, alors qu’elle aurait toutes les raisons de ne pas l’être, elle qui a passé 19 ans à tenter de se sortir d’un milieu qui la surmédicamentait contre son gré. Peut-être était-ce du racisme, de l’incompétence ou simplement de l’indifférence. Peut-être un mix des trois. « J’avais l’impression de servir de cobaye. Je ne pouvais pas dire non, c’était tout le temps des pilules, des aiguilles, des traitements chocs. »